Au cours de sa tournée dans la région de la Kara, Victoire Tomégah Dogbé ministre chargé du développement à la base, s’est rendue ce 18 juillet à N’nababoun, localité située à 6 km de Bassar. Peuplé d’environ 500 âmes, la population doit son salut à la Plateforme Multifonctionnelle (PTFM) installée en 2015.
Composée d’un moteur diesel 10C, d’un moulin à céréales N°2, d’un alternateur triphasé10CV monocylindre, d’une meuleuse d’angle fixe 3CV, d’une table chargeur portables, d’un moteur diesel 10CV monocylindre, la PTFM de N’nababoun est gérée par la scoops « teoufema », composé de 37 membres dont 20 femmes. Aujourd’hui, les recettes de la PTFM s’élèvent à 735 320 FCFA.
La PTFM a un impact certain sur ses exploitants comme le confirment différents témoignages recueillis sur place. Mais elle a aussi apporté à N’nababoun une nouvelle ère de bien-être. Moudre son maïs est devenu désormais une tâche quotidienne banale. Avant, il fallait se rendre dans un village voisin . « Moudre son maïs était une véritable corvée. Cela prenait toute une journée, car généralement, le moulin était bondé de monde. Il fallait se lever tôt si on voulait se faire servir le même jour. Pendant ce temps, les hommes attendaient patiemment au village, car ne pouvant pas aller au champ le ventre vide. Parfois, c’est la fille scolarisée qu’on envoie au moulin et qui y passe toute la journée au lieu d’aller à l’école ; cela finit généralement par l’abandon pur et simple des études. Aujourd’hui, avec la plateforme, nous vivons une nouvelle ère à N’nababoun», témoigne Abalo Gado présidente du scoop teoufema.
Visiblement satisfaite, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, a exhorté les membres du groupement à associer à l’exploitation de la PTFM des activités génératrices de revenus (élevage, champ collectif, transport par tricycle …) afin d’augmenter les revenus. Elle les a ensuite encouragés à poursuivre leurs efforts pour bénéficier du projet d’hybridation des PTFM, qui sera bientôt lancé.