Des gants, des cache-nez, des mégaphones et des membres de Comités de développement à la base (Cdb) rompus à la sensibilisation, tel est l’arsenal offensif de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) pour lutter contre la propagation du Coronavirus.
Vu l’accroissement des risques de contamination du COVID-19, et conformément aux dispositions préventives prises par le gouvernement pour lutter contre la propagation de cette infection, plusieurs activités de l’ANADEB ont été suspendues, à l’exception de celles devant conforter les initiatives de lutte contre la pandémie.
À Lomé, avec une audience moyenne de 21.500 personnes vulnérables chaque mois, les restaurants communautaires et les opérations de salubrité servaient de cadre d’éducation et de sensibilisation des populations, notamment sur les mesures barrières prescrites.
Les regroupements étant désormais un facteur de risque de propagation du virus, ces activités ont été suspendues sans que le devoir d’éducation à la base ne soit entamé.
Du 25 au 27 mars 2020, à travers l’accompagnement de l’ANADEB, les Comités de développement à la base (Cdb) de la plateforme du Grand-Lomé ont fait du porte-à-porte dans plus de 230 quartiers pour sensibiliser les populations, dissuader les attroupements et faire des démonstrations de lavage des mains.
Répartis sur cinquante (50) zones, cent (100) membres des Cdq/Cvd organisés en équipes ambulantes de deux personnes, ont touché les 234 quartiers du grand-Lomé. Dans les marchés, sur les artères des rues, et sur les places publiques, les populations ont eu droit aux différents messages élaborés par le gouvernement en Français, Ewé, Kabyè et Kotokoli. Ces messages sont enregistrés sous forme d’audio, et passés en boucle sur des mégaphones.
Après le passage de l’audio, les membres des équipes commentent les messages en donnant des exemples et en illustrant les gestes barrières tels que le lavage des mains à l’eau et au savon, l’utilisation du gel hydroalcoolique pour la désinfection des mains, et le comportement consistant à tousser ou à éternuer dans le creux du coude, ou dans des mouchoirs à usage unique.
L’occasion est aussi donnée aux femmes des marchés, aux jeunes et aux populations exposés aux messages de poser des questions et de partager leurs connaissances sur la maladie.
Pour les uns, le COVID-19 est une infection qui provoque la toux, la fièvre, le mal de gorge et, dans les cas les plus sévères, une pneumonie et une insuffisance respiratoire pouvant causer la mort du sujet atteint. Pour d’autres, il se propage essentiellement lors d’un contact avec une personne infectée, par l’intermédiaire des gouttelettes de salive ou de sécrétions nasales émises par cette dernière lorsqu’elle tousse ou éternue.
Qu’il s’agisse de la distance sociale minimale d’un mètre à observer, du port de masques ou de l’évitement de tout contact physique avec autrui, les bonnes pratiques semblent largement partagées au sein des populations.
Grâce à ces échanges, les mesures de prévention consistant à se saluer sans se serrer les mains, à éviter les embrassades et attroupements dans les quartiers, à limiter les déplacements au strict nécessaire, et à appeler gratuitement le 111 pour des conseils et signalements de cas suspects, ont été réitérées et confirmées dans le but de rompre les chaines de transmission du virus.
À en croire la Directrice générale de l’ANADEB, Mme Mazalo Katanga, une équipe de veille est mise en place dans chaque quartier pour entretenir, jusqu’au 15 avril 2020, l’effet du message dans l’esprit des populations afin de prévenir tout risque de propagation à grande échelle de la maladie. « Elles devront circuler dans les quartiers pour amener chacun à observer les mesures de prévention édictées par le gouvernement », a-t-elle expliqué.
À la date du 01 avril 2020, les cas confirmés d’infection au COVID-19 se chiffrent à 823.626 personnes de par le monde, avec un total de 40.598 décès selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au Togo, à trois (03) semaines du début de l’épidémie au niveau national, 39 cas confirmés ont été enregistrés à la même date, avec 2 décès.