Volontaire de la 10ème vague, Boualo est affecté en mai 2015 à l’orphelinat en tant qu’assistant social. Sa mission consiste en la prise en charge des enfants vulnérables et des femmes en difficultés.
Un volontaire aux bons soins des orphelins
Boualo commence toujours sa journée par la prise de connaissance d’un cahier dans lequel les « mamans de l’orphelinat » notent les comportements et agissements des enfants en son absence afin de les écouter et leur donner des conseils.
Avant son arrivée en mai 2015, les enfants étaient à la charge de deux dames surnommées les « mamans ». Grâce à son appui, des améliorations sont été notées « Avec sa venue, les enfants sont plus respectueux et obéissants. Comme vous pouvez l’imaginer, les enfants ont plus peur des papas que des mamans. », témoigne BOTCHO Solange, l’une des mamans. « Il est attentionné et patient envers les enfants. Il n’hésite pas une seule seconde à plaider leur cause auprès de la responsable de l’orphelinat », ajoute-t-elle.
KPATCHA Boualo s’occupe de 23 enfants dont il assure l’éducation. Au cours de la semaine, des jours sont dédiés uniquement aux causeries, à l’écoute et aux jeux.
Boualo, le chef de famille
Boualo a développé avec les enfants des thèmes autour de l’éducation, les bienfaits de l’école, le civisme, etc. et cela a eu comme impact l’amélioration des résultats de ces enfants, ces dernières années. Maximilien ZATO, l’un de ses protégés, élève en classe de 4ème témoigne : « Papa est très gentil avec nous. Mais quand il s’agit des études, il est sévère. Je sais que c’est pour notre bien ».
Dans cet environnement, le volontaire est fier de son apport au sein de l’orphelinat car dit-il, « à mes débuts, je me suis fixé pour objectif d’apporter mon appui à ces enfants vulnérables. Je n’ai pas du tout hésité à jouer le rôle qui m’était réservé et à m’adapter malgré le fait que je n’étais pas encore père dans la vraie vie »
La mission du jeune volontaire ne se fait, toutefois pas sans difficultés. Dans la prise de certaines décisions par exemple, Boualo éprouve de réelles difficultés étant donné qu’il fait face à ce genre de situation sa toute première fois. Mais pour y parvenir, le volontaire prend appui sur son expérience de vie de sa propre famille. Et souvent, ça marche.
« Etant le premier responsable des enfants, je fais face à certains problèmes dont la prise de décision n’est pas du tout facile … J’ose croire que je suis à la hauteur de ma mission car depuis le début jusqu’alors je n’ai pas reçu de reproches. La relation avec ma supérieure, les collègues et moi sommes très conviviales. Je me sens comme en famille et je pense que c’est ce qui facilite mon travail. » renchérit-il.
Un volontaire multitâche
Le centre n’ayant pas de secrétaire pour l’accueil et les renseignements, Boualo a senti la nécessité de jouer ce rôle afin de mieux renseigner les visiteurs et les éventuels donateurs.
Constatant le niveau assez bas des élèves, il s’est vite dit que pour vraiment aider ces orphelins, il devait agir. Il s’est donc trouvé des heures de travail avec les enfants, malgré son emploi du temps très chargé. Il intervient au moins une fois dans la semaine et fait des cours de répétition à ses heures libres. Il organise également des séances de paroles etc.
La Sœur Marie-Hélène TCHEYI- ABOUA, responsable de l’orphelinat bienheureuse Régina Portman, est une femme qui vit désormais dans la quiétude depuis l’arrivée du volontaire. Elle témoigne : « C’est un jeune homme qui fait son travail avec amour. Il est très paternel et ne cesse de prendre des initiatives pour le bien-être des enfants. Il fait le suivi à domicile dans les familles des enfants vulnérables car arrivé à l’âge de 15 ans, on essaie d’insérer ces enfants dans des familles qui acceptent de les prendre en charge. Boualo visite les enseignants à l’école afin de s’assurer de l’évolution de ces derniers etc. Pour la fête des mamans, il a organisé une fête surprise avec tous les garçons de l’orphelinat pour nous les mamans et j’ai trouvé cette action exceptionnelle car elle a permis de consolider les relations entre nous et les enfants. »
La sœur Régina ne compte pas se séparer de sitôt de ce jeune volontaire, très dévoué à la tâche. Elle prévoit lui proposer un contrat salarié si sa mission de volontariat venait à prendre fin, car, affirme-t-elle, l’engagement et le professionnalisme du volontaire sont très appréciés, non seulement par les enfants, mais aussi par les collaborateurs.